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Il est évidant que H.323 est omniprésent dans la communication temps réel sur IP, lui offrant une grande interopérabilité. L’avenir du protocole SIP n’est pas très radieux. Pourtant les atouts de SIP sur ses concurrents sont réels et non négligeables.
Premièrement, SIP se caractérise comme étant un protocole plus rapide. Tout d’abord la séparation entre ses champs d’en-tête et son corps du message facilite le traitement des messages et diminue leur temps de transition dans le réseau. De plus, le nombre des en-têtes est limité (36 au maximum et en pratique, moins d'une dizaine d'en-têtes sont utilisées simultanément), ce qui allège l'écriture et la lecture des requêtes et réponses.
Deuxièmement, SIP est un protocole indépendant de la couche transport : il peut aussi bien s’utiliser avec TCP que UDP. De plus, il sépare les flux de données de ceux la signalisation : en effet, une requête et sa réponse peuvent prendre deux chemins différents, ce qui rend plus souple l'évolution "en direct" d'une communication (arrivée d'un nouveau participant, changement de paramètres…).
Enfin, la description de SIP est beaucoup plus simple que celle d'H.323 (153 pages de RFC contre 736), il est plus léger et donc plus facile à mettre en œuvre, sans être moins complet pour autant. C'est pour cela que la revue 01Réseaux de décembre 1999 se montre optimiste quant à l'avenir de SIP :
" La rapidité des processus de standardisation de l’IETF fait qu’en septembre 1999 toute l’industrie rassemblée à Atlanta pour le salon VON (Voice over the Net) a employé des produits utilisant SIP consacrant ainsi la mort prochaine du "dinosaure" H.323 ". HSS dont nous avons parlé ci-dessus (c.f. Megaco) a développé une solution utilisant le protocole SIP : Protoquick SIP Stack et nous montre ainsi que SIP, même s'il n'est pas encore appliqué, a de l'avenir devant lui.