chroniques > musique, littérature, cinéma, art etc

 

introduction :

Cette section s’organise comme un blog et apporte pour chaque thème des chroniques d’albums ou concerts, de livres, de films ou d’expositions d’art au fil de l’eau.

Bonne lecture,

Jérôme

(Paris, le 30 juillet 2009)


chroniques > 2010:

 

juillet > mouvements d’avant-garde (2ème partie) :

littérature et poésie

cinéma et théâtre

avril > mouvements d’avant-garde (1ère partie) :

général :

Bauhaus – Dada – Fluxux – Futurisme – Lettrisme - Néo-Dada – Néoïsme – Minimalisme - Post-minimalisme – Primitivisme - Internationale Situationniste - Réalisme social - Réalisme socialiste – Surréalisme - Symbolisme

arts visuels :

- art moderne avant la seconde guerre mondiale :

Impressionnisme - Post-impressionnisme – Fauvisme - Avant-garde russe - Art Nouveau – Cubisme – Constructivisme - De Stijl - Suprématisme

- art moderne après la seconde guerre mondiale :

Expressionnisme abstrait   - « color field » painting - Pop art

- art contemporain :

Fluxus - Art conceptuel - « Neue Slowenische Kunst » ou NSK

- autres formes d’art :

Abstraction lyrique - « Incoherents » - « Mail art »

musique:

Ars subtilior - Avant-garde jazz - Free jazz - Avant-garde metal - Industrial music – Krautrock - Musique concrête - No Wave - Noise music - Post-rock - Progressive rock

 

chroniques > 2009:

 

juillet > groupes de Graham Day & Billy Childish (2ème partie: 1990s & 2000s):

 

 

sources:

www.geocities.com/SunsetStrip/Club/3042/

www.wikipedia.org

www.allmusic.com

www.myspace.com

 

avril > René Barjavel « l’Enchanteur » (1984) :    

Dans ce roman, René Barjavel revisite la légende du roi Arthur, de Lancelot du Lac, de la quête du Graal, de Merlin l’Enchanteur et de la fée Viviane chère à notre enfance. Mais le ton du roman, outre la malice de Barjavel, est celui de Cervantès et de Don Quichotte de la Manche auquel il rend hommage en guise d’épitaphe : « Et Viviane vit, dans une campagne pelée, sur un cheval étique, un chevalier maigre coiffé d’un plat de barbier et suivi par un âne. Des marchands gras l’attendaient pour le rosser ». Très agréable, l’Enchanteur est un conte qui n’envoûtera pas seulement les enfants.

Jérôme Pons

(Paris, le 24 avril 2009)

 

chroniques > 2008:

 

octobre > Boris Vian  « J’irai cracher sur vos tombes » (1946) :

Roman écrit du 5 au 20 août 1946 et paru en novembre 1946 sous le patronyme de Vernon Sullivan. Ce livre est la meilleure vente de 1947. Le 7 février 1947, une première plainte est déposée, la seconde suivra en 1948, et le roman sera interdit par arrêté ministériel le 3 juillet 1949. Du 29 avril au 13 mai se tient le procès suite aux deux plaintes et à l’interdiction de « J’irai cracher sur vos tombes ». Le procès concerne également « Les morts ont tous la même peau » et Vian est condamné pour outrage aux moeurs par la voie du livre. En octobre 1953, une amnistie annule le verdict touchant les oeuvres de Vernon Sullivan. Le 23 juin 1959, lors de la projection privée de « J’irai cracher sur vos tombes », adapté au cinéma en partie contre son gré, Vian décède d’une crise cardiaque.

Jérôme Pons

(Paris, le 19 octobre 2008)

 

juin > John Irving « L’hôtel New Hampshire » (1982):

 

La vie selon John Irving :

« Toute la première moitié de sa vie, on a quinze ans. Et puis, un jour, on accroche ses vingt ans, et le lendemain c’est déjà fini. Et la trentaine défile comme un week-end passé en galante compagnie. Et avant de s’en rendre compte, on recommence à rêver de ses quinze ans .»

« La vie, c’est une longue ascension [...] jusqu’à ce qu’on ait quatorze ou seize ans. Et ensuite, [...] on n’arrête pas de descendre. Et tout le monde le sait, ça va plus vite à la descente qu’à la montée. »

C’est tellement vrai !

Jérôme Pons

(Paris, le 10 juin 2008)

 

juin > John Fante « Mon chien Stupide» (1985, posthume):

John Fante et son rapport à la musique que je chéris :

« J’ai descendu un autre verre en savourant le calme après l’orage. De l’aile nord de ma maison en forme de Y arrivait le vacarme de la chaîne stéréo de Dominic, les rythmes décérébrants des Mothers of Invention. J’en étais arrivé à détester l’indicible grossièreté de ce bruit. J’ai levé les yeux vers San Gennaro et lui ai dit : Combien de temps encore, O Gennaro, dois-je souffrir ? D’abord Presley et Fats Domino, ensuite Ike et Tina Turner, puis une éternité de Beatles et de Grateful Dead, les Monkees, Simon et Garfunkel, les Doors, le Rotary Connection, tous sans exception ont violé l’intimité de ma maison, toute cette putain de barbarie a envahi mon foyer d’année en année, ce fils de pute avait vingt-quatre ans et était encore un foutu emmerdeur. »

Jérôme Pons

(Paris, le 10 juin 2008)

 

juin > Bret Easton Ellis « American Psycho» (1991) :

C’est l’histoire de Patrick Bateman, un golden boy et serial killer qui a le soucis du détail vestimentaire et des soins pour homme.

C’est aussi un fan de Genesis de la période 80s depuis la sortie de « Duke » (1980) puis « Acabab » (1981) jusqu’à « Invisible Touch » (1986). En effet Patrick Bateman n’est, entre autres, pas fan de « The lamb lies down on Broadway » jugé trop « artistique », trop « intellectuel ». Le départ de Peter Gabriel y étant pour quelque chose selon lui.

Une digression de six pages sur le parcours de Genesis se trouve donc dans ce bouquin, ce qui, pour moi, constitue en quelque sorte un fait marquant !

Jérôme Pons

(Paris, le 10 juin 2008)

 

chroniques > 2007:

 

juin > Groupes de Graham Day & Billy Childish (1ère partie : 1970s & 1980s):

 

 

Sources:

www.geocities.com/SunsetStrip/Club/3042/

www.wikipedia.org

www.allmusic.com

www.myspace.com

 

juin > Groupes de Detroit (Michigan, US) :

 

 

Pour en savoir plus sur les groupes de Detroit tels que ceux de George Clinton (Funkadelic, Parliaments, P-Funk…), d’Iggy Pop (The Stooges…), John Lee Hooker, Ted Nugent, Grand Funk Railroad, Cactus, The Silencers, Rare Earth, Bob Seger, Alice Cooper, The Von Bondies, The White Stripes, Eminem, The Detroit Cobras ou bien MC5, visitez le site web suivant: http://www.detnews.com/index.htm.

Jérôme Pons

(Paris, juin 2007)

 

mars > René Barjavel « La charrette bleue » (1980):

 

Ce roman autobiographique de Barjavel nous fait prendre conscience de tous les gaspillages de la société de surconsommation d’aujourd’hui, en décrivant la vie à la campagne dans les années 1920. Les années où l’on achetait des vêtements qui dureraient une vie (et que l’on raccommodait sagement assis au coin du feu), où l’on aiguisait ses couteaux chez le rémouleur, où l’on faisait étamer les bassines et brocs troués, où les paysans se faisaient construire des charrettes en bois qui devaient être utilisées sur plusieurs générations, où l’on achetait des kilogrammes de savon etc. Aujourd’hui, nous jetons tout, c’est aberrant !

Barjavel raconte son enfance à Nyons dans la boulangerie de ses parents avec une simplicité et une beauté saisissante, nous montre le respect et l’estime qu’il portait pour ses parents, les gens de son village, ses professeurs.

On y apprend que « Colomb de la Lune » est celui des romans de Barjavel qui est « le plus cher à [son] esprit et à [son] coeur

Comme je suis un vrai « caféinomane », je ne peux pas m’empêcher de citer un passage dans lequel la « mère Mourier », l’épicière, « « brûlait » elle même son café [...] dans un cylindre de fer noir vertical, posé sur trois pieds et se terminant par une cheminée en forme de chapeau pointu [... qui] contenait une sphère creuse dans laquelle elle mettait le café vert, et qu’elle faisait tourner lentement au moyen d’une manivelle, après avoir allumé du charbon de bois dans le bas du cylindre. » A la suite de quoi, « le merveilleux parfum du café qu’on grille envahissait aussitôt tout le quartier. » Barjavel nous confie alors que pendant la Seconde Guerre Mondiale, la « privation qui [l’] a le plus touché a été celle du café. » et là on reconnaît le vrai « caféinomane » car il décrit très bien la sensation du café du matin: «j’en bois peu, une tasse par jour, le matin, mais tant que je ne l’ai pas bue je ne suis pas un homme vraiment vivant. » 

Ce livre est une invitation au respect et à l’humilité face à notre époque. Je crois que ma génération ne sait pas quelle chance elle a d’avoir autant de facilités relativement au siècle d’avant.

Jérôme Pons

(Paris, le 3 mars 2007)

 

mars > Frédéric Beigbeder  « Mémoires d’un jeune homme dérangé » (1990):

 

Dans ce roman, Beigbeder introduit le personnage de Marc Maronnier, diplômé de Sciences Po, fêtard et collectionneur de bandes dessinées de Jacques de Loustal et de disques de Sergio Mendes.

Il peint en outre une vie de noctambules dans laquelle, « la nuit, les gens ne suent pas : ils suintent» ainsi que « les ricaneurs pantalonnés » qui sont décrits comme « riches mais généreux » et réunissant « des étudiants ivres, des experts en arts barbus, des fils à papa orphelins [...] » qui sont « drôles jusqu’aux larmes et méchamment gentils. »

Ces personnages sont en marge de leur époque : « ils n’auraient pas été zazous dans les années 40, ni existentialistes dans les années 50, ni yéyés dans les années 60, ni hippies dans les années 70, ni yuppies dans les années 80 : mais ils seraient tout cela à la fois avant l’an 2000. »

Marc Maronnier forme, avec Victoire, un « jeune couple dynamique » dont les « deux égoïsmes se complétaient et que [leur] paresse sentimentale [...] rapprochait considérablement

Ce court roman ouvre sur le destin de Marc Maronnier que l’on retrouvera dans « Vacances dans le coma. »

Jérôme Pons

(Paris, le 8 mars 2007)

 

mars > Frédéric Beigbeder  « Vacances dans le coma » (1994) :

 

Ce roman prolonge la vie de Marc Maronnier, « jeune chroniqueur mondain »  et ami du disk-jockey Joss Dumoulin. Le tableau sur lequel repose cette histoire est une nouvelle boîte de nuit appelée « Les Chiottes.»

Beigbeder se frotte au monde du « DJing » et décrit l’un de leurs outils le plus précieux : le sampleur. Selon lui, « le sampleur permet de piquer les meilleurs passages de n’importe quel morceau de musique pour les recycler à la chaîne sur des tubes de danse . Grâce à cette invention, les disc-jockeys, qui n’étaient auparavant que de vagues juke-boxes humains, sont devenus des musiciens à part entière.»

Marc Maronnier vit avec son temps alors il n’a pas encore de téléphone mobile mais seulement un récepteur Bi-Bop et, pour ne pas être dérangé en pleine soirée « aux chiottes », « Marc vérifie qu’il n’est pas dans une zone d’appel pour Bi-Bop. Non, aucun sigle tricolore à portée de vue. Il ne faut donc pas s’inquiéter. Il est normal que son téléphone ne sonne pas. Marc restera injoignable pendant encore six cents mètres. »

Encore un roman teinté d’un humour parfois piquant mais toujours frais. Les aventures de Marc Maronnier se poursuivent dans « L’amour dure trois ans.»

Jérôme Pons

(Paris, le 8 mars 2007)

 

mars > Alain Mabanckou « Verre cassé » (2005):

 

« Verre Cassé » est le nom d’un client du café « Crédit a voyagé » auquel le patron demande d’écrire les histoires des habitués du lieu.

Alain Mabanckou nous fait passer ses références littéraires au travers de ce qu’il considère comme une « vraie bibliothèque ambulante » et contient « les Arthur Rimbaud, les Benjamin Constant, les Baudelaire et surtout Chateaubriand et ses Mémoires d’outre-tombe [... ]» ainsi qu’Alexandre Dumas et son Comte de Monte-Cristo et plus loin Marcel Proust, Ernest Hemingway, un « écrivain célèbre qui buvait comme une éponge » (Charles Bukowski ?) et Labou Tansi et Mongo Beti. De même, il cite un certain nombre de peintres tels que « William Blake, Francis Bacon, Robert Rauschenberg, James Ensor » et la « fondation Dubuffet.»

Alain Mabanckou pose aussi un regard critique sur la société.

A propos de Chateaubriand, « il écrit avec un fouet, il vous apostrophe, j’ai dévoré Atala, et j’ai pleuré quand j’ai découvert après coup que le père de Chateaubriand avait été un marchand d’esclaves, et il n’en a jamais parlé dans ses Mémoires.»

Concernant la grammaire française, « j’aimais leur apprendre [aux élèves] les participes passés conjugués avec l’auxiliaire avoir et qui s’accordent ou ne s’accordent pas selon qu’il fait jour ou nuit, selon qu’il pleut ou ne pleut pas, et les pauvres petits, hébétés, désemparés, parfois révoltés, me demandaient pourquoi ce participe s’accorde aujourd’hui à 16h alors qu’il ne s’accordait pas hier à midi avant la pause déjeuner, et moi je leur disais que ce qui était important dans la langue française, c’était pas les règles mais les exceptions [...] »

A propos des intellectuels, «ça discute et ça ne propose rien de concret à la fin, ou alors ça propose des discussions sur des discussions à n’en pas finir, et puis ça cite d’autres intellectuels qui ont dit ceci ou cela et qui ont tout prévu, et puis ça se frotte le nombril [...], comme si on ne pouvait pas vivre sans philosopher, le problème c’est que ces pseudo intellectuels philosophent sans vivre, ils ne connaissent pas la vie [...] » 

J’ai adoré ce livre que je vous conseille pour vous rafraîchir entre « Guerre et Paix » et « Les Mémoires d’outre-tombe.»

Jérôme Pons

(Paris, le 8 mars 2007)

 

février > Christian Gailly  « Un soir au club » (2001 ou 2002):

C’est l’histoire d’un pianiste de jazz qui se retrouve en tant qu’artiste. Comment apprend-on le jazz pour Simon Nardis ? « L’écoute, juste l’écoute, écoutez les grands, prenez-leur tout ce qu’on peut leur prendre, ensuite débrouillez-vous. Les médiocres s’éliminent d’eux-mêmes.» Comment revient-on au jazz ? « Il était soûl. Donc lucide. Soûl on voit très clair en soi.» Ce roman et très agréable, lisez-le !

Jérôme Pons

(Paris, le 23 février 2007)

 

février > Christian Jan Yoors « La croisée des chemins : histoire secrète des Tsiganes » (1940-44):

Quelques proverbes, us et coutumes :

« Les Lovara disent qu’un homme choisit sa bru « avec les oreilles et non avec les yeux », entendez par là qu’il faut attacher plus d’importance à la réputation d’une fille qu’à sa beauté. »

« Le bois volé brûle encore mieux que les autres. »

Un peu d’histoire, pour ne pas oublier l’indicible :

Dès la prise de pouvoir par les nazis en Allemagne, les Tsiganes subirent des mesures discriminatoires en tant qu’artfremdes Blut (ou sang étranger) notamment de la part du commandant Hans Globke, le professeur en « sciences raciales » Hans Günther, Robert Körber  et le spécialiste des gitans Robert Ritter (qui fût « dénazifié » en 1950).

A partir de 1936, de nombreux Tsiganes furent ainsi arrêtés et envoyés aux camps de Dachau et Ravensbrück. Les plus importantes dates d’arrestation des Tsiganes sont 1939, 1941 et 1943. Le nombre de Tsiganes victimes du génocide est évalué à 500 000 à 600 000.

Jan Yoors conclut par : « Je pleurais à présent sans me cacher, ouvertement, je pleurais ceux qui aimaient tant la vie et dont la vie avait été détruite parce qu’ils représentaient une prétendue menace pour le IIIe Reich, et peut-être aussi parce qu’ils croyaient qu’on pouvait vivre libres

Jérôme Pons

(Paris, le 23 février 2007)

 

chroniques > 2006:

 

avril > William H. Faulkner  « Sartoris » (1929) :

 

 

Je viens à peine de commencer à découvrir la famille Sartoris que je suis perdu par le nombre impressionnant de personnages qui sont globalement tous désignés par Sartoris, Bayard, Bayard Sartoris... Alors une pause est nécessaire pour faire un bilan généalogique de tous les personnages principaux qui hantent ce roman déjà génial. Comme je ne suis pas certain de l’arbre généalogique que j’ai déjà tracé grâce aux 200 premières pages, je me permets de m’inspirer d’un site éducatif américain [6] sur la figure ci-dessous.

Jérôme Pons

(Paris, le 13 avril 2006)

 

The Sartoris family tree

 

mars > John Fante (1909-1983): Bandini, mon bon ami !

 

John Fante (à prononcer « fanté ») est un auteur qui a su imprimer dans son écriture une totale spontanéité telle que nous pouvons immédiatement nous approprier ses souvenirs. Ce sont des romans de la terre, de gens qui en ont bavé... John Fante s’inspire de Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski entre autres.

Jérôme Pons

 (Paris, le 1 mars 2006)

 

(révisé le 30 juillet 2010)

 

mars > Charles Bukowski « Factotum » (1975) :

 

Raphaël Sorin a écrit dans la préface de « Factotum » un excellent résumé de la vie de « Buk » ou « Buko », né en Allemagne et dont les parents ont émigré aux USA. On y apprend qu’il a été publié par Lawrence Ferlinghetti un poète et éditeur des Beatniks à San Francisco (alias « Frisco ») si bien qu’il sera catalogué avec les auteurs de la « Beat Generation » tels Jack Kerouac, William Burrough, Allen Ginsberg, Neal Cassady...

Sorin retrace également la découverte de Bukowki par les Français avec son apparition dans l’émission Apostrophe de Bernard Pivot, le 22 septembre 1978 (ce qui me fait penser que j’ai toujours cru avoir vu cette émission en direct alors que bien évidemment, il s’agissait d’une rediffusion une dizaine d’années plus tard !) Après avoir descendu son litre de vin blanc devant un Bernard Pivot médusé et un Cavanna hargneux, « Buko » se vit expulser du plateau télé ! L’évènement fit écho jusqu’à New York et le cinéaste Marco Ferreri adapta aussitôt les « contes de la folie ordinaire » avec Ben Gazzara dans le rôle de « Buko ».

Après le scandale d’Apostrophe, je génie de Charles Bukowski fut salué par Philippe Sollers et Alphonse Boudard. Le blason de « Buko » fut en partie redoré et celui-ci s’installa alors à Los Angeles pour y mourir malheureusement d’une leucémie en 1994 (ça doit être en 1994 que j’ai vu la rediffusion d’Apostrophe !).

L’édition Grasset de « Factotum » que je me suis procurée comporte 87 nouvelles. Voici des extraits de celles qui m’ont marqué (les nouvelles ne portent pas de titre et j’y réfèrerai par leur numéro) :

#14 : Bukowski, alias « Chinaski », qui n’a pas vu ses parents depuis des lustres se retrouve en prison pour ivresse sur la voie publique et son père vient payer la caution de 30 dollars pour le libérer. Son père lui dit alors « tu nous as déshonorés, ta mère et moi » et le père lui rappelle en plus sa déception lorsque son fils n’a pas servi son pays durant la seconde guerre mondiale... Au père peiné, « Chinaski » répond que « le pays l’a déclaré inapte », demande à son père une cigarette, lui propose d’aller « boire un coup » et lui explique qu’il a « besoin de baiser un coup aussi » !!! Après le père lui rappelle que son hébergement chez papa maman ne sera pas sans frais (« note de loyer, nourriture et blanchissage ») . Après le fils ingrat, le père indigne !

#29 : Bukowski raconte comment Clay Gladmore a accepté de publier l’une de ses quatre nouvelles : « Mon âme gorgée de bière est plus triste que tous les sapins de Noël crevés du monde ».

#34 : Cette nouvelle est odieuse mais tellement drôle !

#62 : « Chinaski » raconte comment il a attrapé des morpions (et oui, ça existe apparemment !). En voici la description lors de sa trouvaille : « C’était blanc et ça avait des pattes minuscules. Ca bougeait. Ca me fascinait. D’un seul coup, ça a sauté sur le carrelage de la salle de bain. Je l’ai fixé. D’un bond rapide ça avait disparu. » Je crois qu’en lisant ce passage j’ai tellement ris dans le métro que mes voisins ont du penser que j’étais timbré ! Ensuite, « Chinaski » cherche à se débarrasser de ses petites bêtes et se rend tout bonnement à la pharmacie du coin. « Chinaski » demande à un vieux pharmacien un insecticide, « quelque chose pour [... les] araignées, puces... moustiques, poux... » mais le pharmacien est sourd et «Chinaski » se retrouve obligé de hurler « avez-vous quelque chose contre les morpions ? » et là j’ai encore rigolé pour la seconde fois (entre Denfert-Rochereau et Saint Jacques pour être exact). Finalement, « Chinaski » ressortira de la pharmacie avec un onguent qu’il devra s’appliquer. L’application est censée durer trente minutes et « Chinaski » se dit qu’il hait tellement les morpions qu’il va laisser l’application produire son effet durant une heure ! Résultat des courses : après trois quarts d’heure, la crème commence à le brûler ! Et que se dit « Chinaski » ? Qu’il va « zigouiller jusqu’au dernier tous ces petits branleurs !»  Au final, il s’est brûlé après une heure de réaction et a fini par ne plus pouvoir se remuer le derrière !

#65 : « Chinaski » raconte comment il a bouché les toilettes. Ce n’est pas possible ! C’est vraiment du vécu cette histoire pour la raconter avec tant de minutie ! Le fou rire incontrôlable s’est déclenché entre Convention et Porte de Versailles. Heureusement pour moi, mes voisins de la ligne 12 n’étaient plus les mêmes que ceux de la ligne 6 !

Ce recueil de nouvelles est un rayon de soleil pour qui saura en apprécier la finesse et la juste valeur.

Jérôme Pons

(Paris, le 1 mars 2006)

(révisé le 19 mars 2006)

 

mars > John Irving « Le monde selon Garp » (1976-1978) :

 

Ce livre est tout simplement fantastique ! Il parle, entre autres, de la concupiscence, le « désir des plaisirs sensuels » comme la décrit le Larousse ( !), via la plume de Jenny Fields, la mère de S. T. Garp. On y trouve des personnages fort sympathiques (les Ellen-Jamesiennes qui se mutilent volontairement la langue, Roberta Muldoon, transsexuel et ancien ailier n°90...) ainsi que les thèmes omniprésents de féminisme et de misogynie qui peuvent se résumer à cet extrait du roman de Jenny Fields :

« Dans ce monde à l’esprit pourri, une femme ne saurait être que l’épouse ou la putain d’un homme; du moins ne tarde-t-elle pas à devenir l’une ou l’autre. Si une femme ne correspond à aucune des deux catégories, tout le monde s’efforce alors de lui faire croire qu’elle n’est pas tout à fait normale » !

John Irving fait également référence à ces prédécesseurs : Joseph Conrad avec « L’agent secret » (« The secret sharer ») et D.H. Lawrence avec « The man who loved islands ».

Il semble que le narrateur ait été marqué par la seconde guerre mondiale et plus particulièrement par la ville de Vienne sous l’occupation nazie. Le narrateur précise que de 1938 à 1945 peu de naissances sont survenues dans la capitale autrichienne et « bien qu’un nombre élevé de grossesses eussent été provoquées par des viols, peu de Viennois voulurent avoir des enfants avant 1955 – la fin de l’occupation russe» ironise-t-il !

Eh oui, on oublie bien souvent que Vienne a été occupée et par deux fois au moins.

Jérôme Pons

(Paris, le 1 mars 2006)

 

(révisé le 18 mars 2006)

 

mars > J. D. Salinger  « L’attrape-coeurs » (1945) :

 

 

Ce livre parle de l’adolescence et se lit vraiment bien. Certains passages expriment la pleine fraîcheur et la naïveté de l’adolescence mais montrent déjà une grande compréhension et un certain recul par rapport à la vie, de la part du narrateur. Par exemple lorsque le narrateur entame un boogie-woogie dans un bal avec une demoiselle dont il tombe amoureux le temps d’une danse : « Quand on est allés se rasseoir j’étais à moitié amoureux d’elle. Les filles c’est comme ça, même si elles sont plutôt moches, même si elles sont plutôt connes, chaque fois qu’elles font quelque chose de chouette [comme bien danser le boogie-woogie par exemple] on tombe à moitié amoureux d’elles et alors on sait plus où on est. Les filles. Bordel. Elles peuvent vous rendre dingue. Comme rien. Vraiment.»

 

Après l’amour, la mort est également abordée mais toujours avec légèreté surtout lorsque le narrateur se prend à imaginer sa propre mort : « Et puis j’ai pensé à toute la bande qui me foutrait au cimetière et tout, avec mon nom sur la tombe et tout. Au milieu de ces foutus trépassés. Ouah, quand on est mort, on y met les formes pour vous installer. J’espère que lorsque je mourrai quelqu’un aura le bon sens de me jeter dans une rivière. N’importe quoi plutôt que le cimetière. Avec des gens qui viennent le dimanche vous poser un bouquet de fleurs sur le ventre et toutes ces conneries. Est-ce qu’on a besoin de fleurs quand on est mort ? ».

 

Les rapports humains sont également abordés avec quelques réflexions fort intéressantes : « c’est marrant, suffit de s’arranger pour que quelqu’un pige rien à ce qu’on dit et on obtient pratiquement tout ce qu’on veut ».

 

Au bout de 200 pages on comprend le nom du livre qui est tiré d’un poème de Robert Burns : « si un corps rencontre un corps à travers les seigles » qui est mal interprété par le narrateur qui comprend plutôt « si un coeur attrape un coeur qui vient à travers les seigles» ; ce qui lui inspire « tous ces petits mômes qui jouent à je ne sais quoi dans le grand champ de seigle et tout. Des milliers de petits mômes et personne avec eux je veux dire pas de grandes personnes – rien que moi. Et moi je suis planté au bord d’une saleté de falaise. Ce que j’ai à faire c’est d’attraper les mômes s’ils s’approchent trop près du bord. Je veux dire s’ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape. C’est ce que je ferais toute la journée. Je serais juste l’attrape-coeurs et tout. D’accord, c’est dingue, mais c’est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. D’accord, c’est dingue. »

 

Et comme le narrateur n’est vraiment pas une flèche à l’école, il a le droit au genre de morale suivante : « le jour où tu t’apercevras que de toutes tes études tu n’as retiré que juste ce qu’il faut pour pouvoir détester les gens qui disent « je m’en souviens » et pas « je m’en rappelle. » ou encore « L’homme qui manque de maturité veut mourir noblement pour une cause. L’homme qui a atteint la maturité veut vivre humblement pour une cause. »

Jérôme Pons

(Paris, le 1 mars 2006)

 

(révisé le 19 mars 2006)

 

mars > Frédéric Beigbeder  « 99 Francs » (2000) :

 

Ce livre est une satire du monde de la publicité dans lequel Octave, publicitaire, évolue et « pollue l’univers ». Le but d’Octave est de « vous faire baver » car dans sa « profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas » ! Pour cela, Octave doit être créatif et énumère les « dix commandements du créatif » :

1)     Ne pas s’adresser aux consommateurs mais aux directeurs de création des 20 agences de pub parisiennes

2)     La première idée est la meilleure et il faut attendre trois semaines avant de la présenter

3)     Ne pas hésiter à dégrader une « idée géniale » pour faire plaisir à l’annonceur et ajouter des palmiers dans le «story-board pour partir tourner au soleil

4)     Toujours arriver en retard aux réunions pour être crédible

5)     Lorsque l’on a rien préparé avant d’assister à une réunion, parler le dernier et reprendre tout ce que les autres ont dit (sauf les stupidités !) à son compte car le dernier qui parle a toujours raison

6)     Plus on est important (créatif senior), moins il faut parler, pour que l’on pense que nous sommes géniaux ! « Corollaire : pour vendre une idée au directeur de création, le créatif doit systématiquement [lui] faire croire que c’est [lui] qui l’a eue » !  Pour distinguer un créatif Junior d’un senior : « le junior dit des blagues drôles qui ne font rire personne, alors que le senior sort des vannes pas drôles qui font rire tout le monde » !

7)     Cultiver l’absentéisme et arriver au travail à midi et si on nous fait le moindre reproche, annoncer qu’ « un créatif n’a pas d’horaires, il n’a que des délais » !

8)     Ne pas demander d’avis à autrui sur une campagne

9)     Tout le monde fait le travail de son supérieur. Par conséquent, déléguer son propre travail à un stagiaire

10) Quand un autre créatif vous soumet une belle annonce, ne pas lui dire qu’elle nous plaît mais tout le contraire ; et vice versa

Personnellement je suis tout à fait d’accord avec le troisième point !

Le roman est ponctué de publicités aussi croustillantes les unes que les autres qui m’ont encore valu de me tordre de rire dans le métro au désespoir de mes voisins (s’ils ont remarqué quelque chose d’autre que leurs peaux mortes au bout des doigts et le dernier texto qu’ils ont reçu sur leur téléphone mobile !). Celles qui m’ont le plus plu sont « l’homme qui sniffe de la lessive Ariel et entre dans une machine à laver » et « le défilé de mannequins nus à combinaisons zippées »,.

Octave s’attaque à toutes les fêtes commerciales que sont la fête des mères, la St Patrick... et compare Halloween et la Toussaint en ces termes : « A la Toussaint on allait visiter ses morts alors qu’à Halloween ce sont les morts qui viennent nous rendre visite. C’est bien plus pratique, y a aucun effort à faire. Tout est là : la mort sonne à ta porte ! [...] La mort VRP. »

Octave distingue deux types de couples : le couple « DINK (Double Income No Kids) », c’est–à-dire le couple aux deux revenus (tant qu’à faire élevés) et sans enfants ; le couple qui paie des impôts à plein pot ! Il y a également la « FAMILLE (Fabrication Artificielle de Malheur Interminable et de Longue Lymphatique Emollience )» mais là il faut que je consulte mon Larousse ! « Emollient : se dit d’un médicament, d’une application qui relâche, amollit les tissus enflammés » L’analogie est un peu forte mais tout à fait compréhensible !

Ensuite, Beigbeder s’attaque à Louis-Ferdinand Céline, auteur de « Voyage au bout de la nuit » (1932). Ca me plaît de lire un résumé de ce livre car après trois tentatives pour le terminer je ne me souviens pas de l’histoire alors la voici racontée par Octave : « le héro de son plus célèbre roman s’appelle Bardamu et il fait le tour de la planète à la recherche d’un coupable. Il traverse la guerre, la misère, la maladie, il va en Afrique, en Amérique, et il ne trouve jamais le responsable de notre désolation ». C’est volontairement réducteur comme résumé car en voici la chute : « Le livre est sorti en 1932 et cinq ans plus tard, Céline se trouvait un bouc émissaire : les juifs ». En effet, Céline était engagé dans la collaboration du régime de Vichy. Pas drôle ce passage du livre mais il a le mérite d’être clair. Ca me rappelle un débat entre George Charpak (anti-Céline) et  Fabrice Luchini (officiellement contre les actions de Céline, mais pro-Céline en ce qui concerne son oeuvre littéraire) qui s’épouillaient en ce qui concerne le paradoxe « auteur génial / déporteur ». Mais on pourrait en dire autant du Maréchal Pétain en ce qui concerne le paradoxe de ses actions durant la première et la seconde guerre mondiale...

Le pouvoir est également abordé dans ce roman. En effet, pour Octave, « le pouvoir est une invention révolue. Les pouvoirs d’aujourd’hui sont si multiples et dilués que le système est devenu impuissant ».

Et voilà une anecdote pour distinguer les riches des pauvres (au cas où ça ne serait pas évident !) : «les pauvres vendent de la drogue pour s’acheter des Nike alors que les riches vendent des Nike pour s’acheter de la drogue ». En gros pour Octave, les riches sont des toxicos qui sniffent toutes la journée et les pauvres viennent des banlieues défavorisées et sont tous des drogués qui dealent pour survivre... Je ne ferai pas d’autre commentaire car vous avez compris que je ne suis pas d’accord !

Voilà, j’ai terminé ma critique, j’espère qu’elle vous donnera envie de lire ce livre car il est très drôle. Lisez-le au dixième degré et ne faites pas l’erreur de penser que Beigbeder et Octave ne font qu’un ! Dans la même veine, lisez en parallèle « Le principe de Peter » de L. J.  Peter & R. Hull ainsi que « American Psycho » de Bret Easton Ellis. Je sais ça n’a rien à voir mais j’ai trouvé des connexions entre ces trois livres.

Jérôme Pons

(Paris, le 11 mars 2006)

(révisé le 18 mars 2006)

(révisé le 19 octobre 2008)

 

mars > Louis-Ferdinand Céline  « Voyage au bout de la nuit » (1932) :

Après trois tentatives (70 premières pages à la 1ère lecture ; 180 premières pages à la seconde  tentative), c’est au 3ème essai que j’ai réussi, en repartant du début du livre encore une fois, à venir à bout de ces 400 pages...

Jérôme Pons

(Paris, le 18 mars 2006)

(révisé le 30 juillet 2010)

 

mars > Philippe Delerm « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » (1997) :

J’étais en train de composer une chanson « Plaisirs égoïstes » sur les petits plaisirs de la vie de tous les jours (par exemple l’odeur de l’asphalte après un gros orage en été...) lorsqu’une collègue de travail me demande si je connais Philippe Delerm. Et bien pas du tout ! Alors je commence par lire ce recueil de nouvelles qui offre un réconfort et une légèreté à quiconque le lit. Entre autres plaisirs de Philippe Delerm : « le paquet de gâteaux du dimanche matin », « Aider à écosser les petits pois », « le bruit de la dynamo », « l’inhalation », « on pourrait presque manger dehors », « aller aux mûres », « la première gorgée de bière », « l’autoroute la nuit », « lire sur la plage », « apprendre une nouvelle dans la voiture », « mouiller ses espadrilles », « le bibliobus », « la bicyclette et le vélo »... Je ne sais pas si c’est le cas pour vous mais je me reconnais dans toutes ces histoires... J’en déduis aussi que je possède un vélo alors que je rêve de posséder une bicyclette ! (lisez ce livre envoûtant et vous comprendrez !)

Jérôme Pons

(Paris, 11 mars 2006)

(révisé le 18 mars 2006)

(révisé le 30 juillet 2010)

 

mars > Romain Gary « Education Européenne » (1945) :

Romain Gary y donne sa définition de nationalisme (amour de la nation ou « haine des autres »)  de patriotisme (amour d’un peuple ou « amour des siens ») : « le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres ».

Jérôme Pons

(Paris, 18 mars 2006)

 

mars > Marguerite Yourcenar « Nouvelles orientales » (1938) :

J’ai découvert ce recueil de nouvelles au Lycée grâce à mon professeur de Français lorsque j’étais en classe de seconde. Les nouvelles m’ayant le plus touché sont « le sourire de Marko », « le lait de la mort » (je me souviens encore de cette nouvelle 14 ans après !), « le dernier amour du prince Genghi », « L’homme qui a aimé les Néréïdes », « Notre-Dame-Des-Hirondelles », « La fin de Marko Kraliévitch » et « La tristesse de Cornélius Berg ». En gros, l’essentiel des nouvelles composant ce recueil !

Jérôme Pons

(Paris, 11 mars 2006)

(révisé le 18 mars 2006)

 

chroniques > 2005

 

mai > Miguel de Cervantès (1547-1616):

 

 

Que vient faire Miguel de Cervantès dans le siècle d’Or?

Miguel de Cervantès (Alcala de Henares 1547 – Madrid 1616) est connus pour la publication de son roman de chevalerie Don Quichotte de la Manche (première partie publiée en 1605 et seconde partie publiée en 1615). [16]

Comme je viens tout juste de terminer la première partie de don Quichotte en ce 14 mars 2005, voici mes premières impressions. Ce livre est très drôle et je vous conseille vivement de vous y plonger. Par contre, tous les espagnols à qui j’ai posé la question « l’as tu lu » mon répondu que non pour une raison simple : don Quichotte est écrit en espagnol ancien. Et moi, je l’ai lu dans un français actuel ! Pour savoir pourquoi Aline Schulman l’a traduit dans un français actuel, ou le « Votre Seignererie » devient un simple « Monsieur », il suffit de lire la préface de la présente édition, dans laquelle Aline Schulzman avoue que « plus elle lit des bribes au hasard, plus elle est persuadée que ce texte est intraduisible » et que pour éviter de devoir traduire la première phrase de don Quichotte, elle a commencé par traduire la seconde partie avant la première.

« En un lugar de la Mancha de cuyo nombre no quiero acordarme… »

C’est l’histoire d’un homme cultivé qui, à fore d’avoir trop lu de livres de chevalerie, décide de prendre pour vrais tous ces contes et de remettre au goût du jour la chevalerie errante. Ainsi naît don Quichotte, chevalier errant, affublé d’un plat à barbe en guise de heaume, d’un écu , d’une lance et d’une frêle armure. Ses compagnons sont son cheval Rossinante et son fidèle écuyer Sancho Panza. Le problème de don Quichotte vient du fait que les livres de chevalerie dont il s’est gavé ont été publié avec accord du Conseil Royal, ce qui, pour lui, en fait des romans véridiques (ce que croît également un aubergiste au chapitre XXXII). Ainsi, il est tout à fait plausible que de son bras gigantesque un chevalier puisse mettre en échec un régiment complet de soldats ou bien une meute de géants. Et si don Quichotte est en permanence dans l’erreur d’interprétation (des moulins deviennent des géants, un troupeau de moutons une armée…), son sot d’écuyer ne le contredira pas ou peu car il craint fortement de se voir rosser par la lance de son maître ou bien de ne pas obtenir la gouvernance d’un comté tant promis. Quand à la belle Dulcinée de Toboso pour laquelle don Quichotte réalise tous ses exploits , mieux vaut ne pas en parler (elle est décrite de manière élogieuse par don Quichotte au chapitre XIII et de manière ingrate par Sancho Panza au chapitre XXV) !

Mais comme en parallèle à don Quichotte, je découvrait l’histoire de l’Espagne, je trouvais bon d’orienter un peu ma lecture dans la recherche de faits réels ou bien de reproches tacites écrits par Cervantes contre le gouvernement espagnol, les chrétiens ou bien l’occupation musulmane. Et j’en ai trouvé !

 

Chapitre VIII : don Quichotte s’élance vers des moines, religieux de Saint-Benoît (des Bénédictins), après les avoir traités de « vils parjures », pour les attaquer, croyant qu’ils avaient enlevés un « belle Dame »…

 

Chapitre IX : où l’on apprend que l’histoire de don Quichotte de la Manche a été écrite par Sidi Ahmed Benengeli, historien arabe et lors de la traduction du texte arabe en espagnol Cervantes écrit que l’histoire ne peut être exacte car son auteur est arabe et que « tous les gens de cette race sont naturellement menteurs »…

 

Chapitre XVI : où Cervantes s’en prend au historien, en reconnaissant (finalement) que Sidi Ahmed Benengeli est un historien particulièrement scrupuleux et précis et que « c’est un exemple que les histoires les plus autorisés feraient bien de suivre, au lieu de raconter les actions de leurs personnages de manière si brève et succincte qu’on a à peine le temps d’y goûter, tandis que le substantiel reste au fond de l’encrier, par mégarde, malice ou ignorance » !

 

Chapitre XXIX : don Quichotte a promis à Sancho Panza un royaume que ce dernier croit un genre posséder étant donner que don Quichotte est partit pour épouser une reine de Micomicon, royaume du continent africain. Ce qui contrarie Sancho Panza, à l’idée que « les vassaux qu’on lui donnerait seraient tous noirs », mais pas pour très longtemps car il croît pouvoir les « emporter avec lui en Espagne pour les vendre ». Cervantes fait allusion aux pratiques colonialistes et esclavagistes de l’Espagne.

 

Chapitre XXXII et XXXV : Cervantes raconte l’histoire du grand capitaine Gonzalo Hernandez de Cordoue, surnommé le Grand Capitaine qui a livré bataille contre M. de Lautrec dans le royaume de Naples. Info ou intox?

 

Chapitre XXXIV : Cervantes décrit avec humour les qualités d’un parfait amand avec la règle de « quatre S » : « Sage, Seul, Sollicité, Secret » !

 

Chapitre XXXIX : Cervantes donne de nombreux repères historiques :

 

Chapitre XL : Ensuite, « les deux places s’étend rendues [Le Fort et La Goulette], les Turcs ordonnèrent le démantèlement de La Goulette […] on la mina en trois endroits ; mais aucun explosif ne put venir à bout [… des] murailles anciennes tandis que ce qui restait des fortifications érigées par le Fratin s’écroula sans effort ». Aprs un retour victorieux de la flotte turque à Constantinople, Cervantes raconte que le maître du Ouchali Fartax narrateur esclave mourut quelques mois plus tard. Cervantes raconte comment il est devenu roi d’Alger. En effet après avoir été l’esclave du Grand Turc pendant 14 ans (en ramant sur les galères) et alors âgé de 34 ans il a renié sa foi (ce devait être un chrétien à l’origine, fait prisonnier par les Turcs) pour devenir musulman afin de se venger. Il se distingua alors par son courage et devin roi d’Alger puis amiral en chef, qui est la troisième charge de l’Etat. A la mort de Ouchali Fartax, ses 3000 esclaves (traités avec humanité) furent répartis entre le Grand Turc et ses renégats. Il fut remplacé par Hassan Aga qui devint à son tour roi d’Alger. Le narrateur passa alors plusieurs années dans les géôles d’Alger avant d’être libérés.

 

Cervantès qui était à cette époque détenu prisonnier à Alger a fait quatre tentatives dévasions dont il parle également au travers du narrateur : « je pensais faire à Alger d’autres tentatives [d’évasion], car je n’avais jamais renoncé à l’espoir de recouvrer la liberté : et, lorque le projet que j’avais formé ne réussissait pas, je cherchais sans me décourager un nouvel espoir auquel me raccrocher, si mince et faible fût-il. C’est à cela que j’occupais mes jours dans une prison que les Turcs appèlent un bagne, où ils enferment les captifs Chrétiens, aussi bien ceux du Roi que ceux qui appartiennent à des particuliers, ou encore à la ville. »

L’histoire montrera que le narrateur décrit précédemment a de très fortes chances d’être Cervantès qui aurait commencé à écrire don Quichotte durant les cinq années de captivité à Alger, après avoir été capturé en Méditerranée. Préalablement, l’épée au poing, il avait participé contre les Turcs à la bataille de Lépante (1571), à celle de Navarin (1572) puis à la prise de Tunis (1573). [21]

En effet, d’après [16] :

·        En 1569, Cervantès réside à Rome

·        En 1570, Cervantès s’enrôle de Rome comme soldat dans l’expédition maritime contre les Turcs et commandée par le général des armées pontificales Mac Antoine de Colonna

·        Le 3 octobre 1571, les flottes coalisées de l’Espagne, de Venise et du Sains Siège sous le commandement de don Juan d’Autriche, reportent à Lépante la victoire sur les Turcs. Cervantès est alors blessé à la main gauche et hospitalisé à Messine.

·           En 1572, Cervantès participe à la campagne navale de don Juan d’Autriche.

·        En 1573 a lieu une nouvelle expédition de don Juan d’Autriche contre Tunis et La Goulette à laquelle prend part Cervantès

·        En 1574, Cervantès s’installe en Sicile puis à Naples

·        En 1575, en regagnant l’Espagne, Cervantès est fait prisonnier au large des côtes catalanes par le pirate barbaresque Arnaut Mami et est conduit à Alger.

·        Tentatives d’évasions de Cervantès de sa geôle d’Alger :

o       En 1576 : première tentative

o       En 1577 : seconde tentative

o       En 1578 : troisième tentative. Parallèlement, mort de don Juan d’Autriche

o       En 1579 : quatrième tentative d’évasion. Cervantès obtient la grâce du pacha d’Alger.

·        En 1580, Cervantès est libéré et rejoint Madrid

En mai 2005, je terminais la deuxième partie de « Don Quichotte » et comme pour la première partie, je me suis régalé. Sancho Panza se rebelle réellement dans cette seconde édition et tend à copier son mettre tant dans ses plaidoiries que dans son attitude. Encore une fois, voici quelques notes, chapitre par chapitre :

Chapitre VIII : Cervantès s’adresse aux historiens espagnols dans la voix de Sancho : « Et même si je n’avais d’autre mérite que de croire sincèrement et fermement en Dieu et en tout ce qu’affirme et croît la Sainte Eglise catholique romaine, sans oublier ma haine des juifs – dont je suis l’ennemi mortel -, les auteurs devraient avoir pitié de moi dans leurs écrits. » Bien entendu je ne vais pas aller plus loin dans l’analyse de ce passage mais il m’a surpris par sa gratuité.

Chapitre IX : Cervantès cite la bataille de Roncevaux et la mort de Roland en citant « Français, dans quel mauvais pas la bataille de Roncevaux vous plaça ! ». Après vérification dans une encyclopédie :

Roland : est l’un des douze « pairs » légendaires de Charlemagne qui a été immortalisé par la Chanson de Roland et les poèmes épiques de Boiardo et Aristote : Roland est le modèle de chevalier chrétien et on comprend qu’il soit cité dans le livre de Cervantès. Parmi les poèmes épiques dur Roland : « Roland amoureux » (commencé par Boiardo en 1495) et « Roland furieux » (suite de « Roland amoureux » réalisé par Aristote en 1532) ;

Charlemagne ou Charles Ier Le Grand (747-814) : roi des Francs de 768 à 814, empereur d’Occident de 800 à 814 et fils aîné de Pépin le Bref. Il a conquis les terres suivantes :

·        Lombardie (774) au nord de l’Italie

·        Frise occidentale (785) au nord-est de l’Allemagne

·        Saxe (804) au nord-ouest de l’Allemagne

·        ...

Mais Charlemagne a échoué dans la conquête de l’Espagne musulmane et doit créer une zone de sécurité au sud des Pyrénées (la marche d’Espagne). De la même manière, Charlemagne créera une zone de sécurité entre la France et la Bretagne (la marche de Bretagne en 789-790). En 813 ; Charlemagne fera couronner son fils Louis le Pieux.

Bataille de Roncevaux : le 15 août 778, cette bataille eu lieu entre l’armée de Charlemagne (conduite par le comte Roland) et celle de l’Espagne musulmane (les Vascons, ancienne peuplade ibérique établie entre les Pyrénées et l’Ebre et qui donnera la Gascogne et le Pays-Basque) dans un vallon boisé des Pyrénées proche du col de Roncevaux ou d’Ibañeta et où l’arrière garde de l’armée de Charlemagne fut taillée en pièces par les Vascons, alliés des Sarrasins.

Chapitre LXVII : à partir d’une digression sur l’alcôve (renfoncement aménagé dans une chambre pour recevoir un ou plusieurs lits ; au sens propre), Cervantès énumère des noms en « al » d’origine arabe : albogue, alchimiste, alcôve, alcazar, aldée, alfange, albatros et alguazil.

Jérôme Pons

(Paris, mai  2005)

(révisé le 30 juillet 2010)

 

 

chroniques > 2004

 

 

chroniques > 2003

 

octobre > Exposition pink floyd interstellar :

 

 

Date: Du 10 octobre 2003 au 25 janvier 2004

PAF: 6 € 50 (entrée plein tarif)

Lieu: Cité de la musique de la Villette (www.cite-musique.fr)

 

Introduction:

A l’occasion de la ré-édition de l’album « The dark side of the moon » pour son trentième anniversaire, la Cité de la musique de la Villette (Paris) organise une exposition consacrée à son auteur : Pink Floyd.

 

Non seulement l’album y est présenté mais également une rétrospective de ce groupe mythique des années 1970 avec la période psychédélique de « The piper at the gates of dawn », la période « The Wall », la période post Roger Waters (le bassiste et leader du groupe) avec les albums « The division bell » et « Pulse ». Des instruments utilisés lors des tournées ou lors des séances d’enregistrement des albums sont également présentés.

 

naissance de Pink Floyd :

Tout commence à Cambridge (Angleterre) en 1962 entre Syd Barrett (premier guitariste/chanteur) et David Gilmour (second guitariste/chanteur), amis d’enfance, et Roger Waters (bassiste), Nick Mason (batteur) et Richard Wright (clavier), amis également et membres du groupe Screaming Abdabs (1963) puis Sigma 6 (1963-64).

 

De son côté, Syd Barrett officie au sein de Geoff Mott & The Mottos (1963-64), The Hollerin Blues (1963) et Those Without (1963) alors que David Gilmour joue avec les New Comers (1963-64), les Joker’s wild 1 à 4 (1963-67) puis Bullit/Flowers (1967).

 

A l’automne 1964, Syd Barrett part étudier à Londres et s’installe dans un appartement proche de celui de Roger Waters qui lui présente alors Nick Mason et Richard Wright. Tous les quatre s’associent alors pour former Leonard’s Lodgers (1964) puis The Spectrum Five (jusqu’à fin 1964). Cette formation sera successivement rebaptisée Tea Set (1964-65), The Pink Floyd Sound  (1965), (The) Pink Floyd (1965-67) puis Pink Floyd sous l’impulsion de Syd Barrett. 1967 marque un tournant avec l’arrivée de David Gilmour qui remplacera progressivement Syd Barrett qui sera écarté du groupe en 1968. Syd Barrett poursuivra sa carrière en solo avec trois superbes albums (auxquels certains membres de Pink Floyd ont participé) puis au sein des Stars (1972).

 

la période psychédélique :

Au milieu des années 1960 apparaît le « psychédélisme », clairement associé avec LSD, et le « Pop Art » (associé aux reliques en plastique orange et vert qui traînent encore chez nos parents !) Vers 1966 sont alors introduits de nouveaux instruments à la formule de base (chant, guitare, basse, batterie, clavier) avec le clavecin, le mellotron, les instruments indiens (sitar, tabla…) et des pédales d’effet telles que la Wah-wah (immortalisée par Jimi Hendrix et les B.O. des séries TV américaines des années 1970) et la Fuzz (plébiscitée par des groupes tels que 13th Floor Elevator, et plus récemment The Fuzztones et The Raveonettes). A cette époque, les concerts underground sont délirants et le dandysme y fait légion. Le mouvement psychédélique prend racine sur la côte ouest américaine (San Francisco) ainsi qu’à Londres.

 

De cette période naîtront trois superbes albums : « The piper at the gates of dawn » (1967), « A saucerful of secrets » (1968) puis « Ummagumma » (1969) avec des morceaux à la fois planants et techniques tels que « Astronomy Domine » et « Interstellar Overdrive » préfigurant les orientations futures de Pink Floyd vers le « Space rock ».

 

 

la période exploratrice :

Avec les albums « Atom Heart Mother » (1970), « Meddle » (1971) et son remarquable « Echoes » qui dure plus de 20 minutes, puis « The dark side of the moon » (1973), Pink Floyd atteint des sommets en terme d’exploration sonore. Mais ceci n’aurait pu être possible sans le recours massif aux instruments alors en vogue à l’époque : les synthétiseurs analogiques, les pédales d’effet, la guitare « steel », la « talk box » (vocoder pour guitare), les bandes son inversées… Cette période est au cœur de l’exposition.

 

 

les documentaires présentés :

Au cours de l’exposition, de nombreux documentaires vidéo sont présentés : les concerts de la période psychédélique, la préparation en studio de l’album « The dark side of the moon » et en particulier l’utilisation par Roger Waters du synthétiseur VSC3 - sur lequel nous allons revenir -, quelques extraits du film « The Wall » (1979) et de celui de la tournées « Pulse » (1995). Mais bien sûr ce n’est pas tout et vous en jugerez par vous-même.

 

 

les auditoriums :

Quelques cabines ont également été aménagées afin d’écouter des morceaux de Pink Floyd au son Dolby 5.1 (5 enceintes). Je me suis ainsi prêté à ce petit jeu en m’immergeant dans une minuscule cabine (celle qui se trouve entre la batterie de Nick Mason et le synthétiseur Synthi Hi-Fli de David Gilmour) pour déguster quelques morceaux du « Dark side ». Dommage que l’album passe en boucle et que l’on ne puisse pas choisir son titre préféré (pour ma part il s’agit de « Time »), néanmoins, j’ai trouvé sympathique l’écoute de « Money » et de « Us and them » (surtout les cœurs et le formidable solo de saxophone de Dick Parry).

 

les instruments :

Passons aux choses sérieuses car c’est pour cette raison que je suis allé à l’expo : voir les synthétiseurs. Et là, je n’ai pas été déçu car il y avait un superbe orgue Hammond Quadpod (celui utilisé par Richard Wright dans le « Live at Pompei » ) datant du début des années 1970, un orgue Farfisa Compact Duo (utilisé également par Ray Manzarek de The Doors en plus d’un Vox Continental) datant des années 1960.

 

crédit photo : Jérôme Pons

 

Il y avait également un synthétiseur Synthi Hi-Fli EMS de 1973 de type « pad » (avec deux pédales au sol) et en guise de clou du spectacle un VCS3 EMS de 1972 (utilisé également par Peter Townshend de The Who sur l’album « Who’s next ») qui a servi à réaliser l’introduction de « On the run » de l’album « Dark side » composée de 4 notes mises en boucle. Il s’agit d’un synthétiseur portatif à matrice qui tient dans une mallette et se trouve au croisement d’un jeu de société « Touché-coulé » et d’un synthétiseur Wasp EDP (« la guêpe», de par ses couleurs). En fait, il ne s’agit pas d’un VCS3 mais je dirais plutôt d’un Synthi A/AKS EMS, mais bon c’est du détail d’autant plus que le second est basé sur le premier…

 

Sinon, on trouvait également un Clavinet Hohner D6 de 1975, utilisé par Richard Wright dans la tournée « The dark side of the moon », un synthétiseur Minimoog de 1970, utilisé pour la tournée « Wish you were here » et « Animals » (on comptera trois Minimoogs sur scène), un Prophet-5 de Sequential Circuits, utilisé par Richard Wright lors de l’enregistrement et la tournée de « The Wall ».

 

trucs et astuces made in Pink Floyd:

Lors de la tournée européenne de 1977, on découvre dans l’exposition une peau de caisse claire éventrée, appartenant à la batterie de Nick Mason, sur laquelle figurent des bribes de phrases écrites au crayon de bois sous forme de pense-bête (Nick Mason ne connaissait pas encore les « post-it » !) comme par exemple : « break before end of Dogs-6 ».

 

De même David Gilmour utilise un pédalier « fait maison », prodigue d’intégration car les câbles reliant la bonne dizaine de pédales d’effet disparaissent sous un panneau de bois faisant office de pad. Parmi les effets se trouve un « Noise gate », ce qui n’est pas très courant ! Si vous regardez avec attention les photos du livret fournit avec l’album live « Pulse » vous remarquerez qu’au pieds de David Gilmour se trouve le même type de pédalier.

 

allez-y !

Voilà une exposition qui m’a pris en gros deux heures en traînant beaucoup et qui s’étend sur une longue période (cinq mois) alors je ne vous presserai pas, mais allez y faire un tour, ça vaut vraiment le détour !

Jérôme Pons

(Paris, le 12 octobre 2003, rédigé pour Motor Six O One)

(révisé le 21 mars 2006)

 

(révisé le 30 juillet 2010)

 

 

chroniques > 2002

 

 

chroniques > 2001

 

 

chroniques > 2000

 

août > Robert Merle « La mort est mon métier » (1952) :

 

Ce livre décrit l’histoire de Rudolf Hoess (Lang), commandant du camp de concentration de Auschwitz.

Voir la section histoire sociale de la France.

Jérôme Pons

(Paris, août 2000)

 

février > King Crimson "In the court of the Crimson King" (1969):

 

Entre psychédélisme et rock progressif, l'on retiendra sans doute la guitare de Robert Fripp, les cuivres de Ian McDonald ainsi que les nappes planantes des synthétiseurs et en particulier les riffs lacérés du violon (Mellotron). Dans l’album “In the court of the Crimson King”, premier du groupe, il faut absolument écouter sur les arrangements des cuivres, la liberté de la basse de Greg Lake (le même que dans Emerson, Lake and Palmer !), notamment dans les aigus et les solos de flûte merveilleux. Mais une oreille attentive écoutera en plus les breaks de batterie saisissants de Michael Giles dont une connaissance technique approfondie est nécessaire pour cerner toutes les subtilités qu'elle apporte à la musique de King Crimson, Roi Cramoisi, qui à ce jour demeure l'un de mes groupes favoris.

Jérôme Pons

(Paris, février 2000)

(révisé en septembre 2003)

(révisé en août 2005)

 

 

chroniques > 1999

 

 

chroniques > 1998

 

avril > Serge Gainsbourg  « Evguénie Sokolov » (1980) :

 

 

Ce livre est très drôle ! Il s’agit de l’histoire d’un peintre dont la source de créativité est d’un goût plus que douteux !

Jérôme Pons

(Rennes, avril 1998)

 

chroniques > 1997

 

février > Boris Vian  « Vercoquin et le plancton » (1947) :

Ce livre, rédigé entre 1943 et 1945 et appuyé par Raymond Queneau auprès de Gallimard, est franchement ludique avec un manuel complet des techniques de drague dans les soirées mondaines !      

Jérôme Pons

(Rennes, février 1997)

 

chroniques > 1996

 

décembre > Boris Vian  « L’écume des jours » (1947) :

 

Ce livre, achevé en 1946 et publié le 16 avril 1947, est fantastique et surtout le concept du  « piano à cocktails »

Jérôme Pons

(Rennes, décembre 1996)


mise à jour: 30 juillet 2010
droits d’auteur: Jérôme Pons 1996-2010

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