L’Empire Ottoman désigne l’ensemble des territoires sur lesquels le sultan
ottoman exerçait son pouvoir. Les Ottomans désignent la dynastie de souverains turcs
issus d’Osman et qui régnèrent sur l’Empire Ottoman.
Vers 1299, Osman se rend indépendant des Seldjoukides.
En 1326, Ohran conquière Brousse dont il fait la
capitale de l’Empire Ottoman.
En 1354, Orhan prend pied en Europe à Gallipoli.
De 1359 à 1389, Murad Ier conquiert Andrinople, la Thrace, la Macédoine et
la Bulgarie.
En 1402, Bayezid Ier est défait par Timur Lang
(Tamerlan).
De 1413 à 1421, Mehmed Ier reconstitue l’Empire Anatolien.
De 1421 à 1451, Murad II reprend l’expansion en Europe.
En 1453, Mehmed II conquière Constantinople qui devient une des métropoles
de l’Islam.
De 1454 à 1463, Mehmed II soumet la Serbie et la Bosnie.
En 1475 ; Mehmed II vassalise la Crimée.
De 1512 à 1520, Selim Ier conquière l’Anatolie centrale, la Syrie et
l’Egypte. Le dernier calife abbasside se rend à Constantinople. Les sultans
ottomans portent à partir du XVIIIe siècle le titre de calife.
De 1520 à 1566, Soliman le Magnifique établit sa domination sur la Hongrie
(après la victoire de Mohacs en 1526), l’Algérie, la
Tunisie, la Tripolitaine et assiège Vienne (en 1529). L’Empire est à son
apogée.
De 1570 à 1571, la conquête de Chypre est suivie du désastre de Lépante. Cette épisode a probablement été vécu par Miguel de Cervantes qui le décrit si bien dans don Quichotte.
En 1669, la Crète est conquise.
En 1683 , l’échec devant Vienne entraîne la
formation d’une ligue en 1684 contre les Turcs, réunissant l’Autriche, Venise,
la Pologne et la Russie.
En 1699, le traité de Karlowitz marque le premier recule de Ottomans devant
la Hongrie.
En 1718, le traité de Passarowitz consacre la victoire Autrichienne.
En 1774,le traité de Kutchuk-Kaïnardji entérine
l’ascension de l’Empire Russe.
De 1808 à 1839, Mahmud II supprime les janissaires (1826), c’est-à-dire les
troupes d’élite de l’Empire Ottoman, mais doit reconnaître l’indépendance de la
Grèce (1830) et accepter la conquête de l’Algérie par la France.
En 1839, Abdülmecid promulgue le rescrit qui
ouvre l’ère des réformes : le Tanzimat (1839-1876).
En 1840 , l’Egypte devient autonome.
En 1856, le traité de Paris place l’Empire Ottoman sous la garantie des
Puissances.
De 1861 à 1909, sous Abdülaziz (jusqu’en 1876)
puis Abdülhamid II (jusqu’en 1909), l’endettement de
l’Empire Ottoman entraîne une plus grande ingérence des Occidentaux. Le sultan
perd la Serbie, la Roumanie, la Tunisie et la Bulgarie.
En 1909, les Jeunes-Turcs prennent le pouvoir.
De 1912 à 1913, suite aux guerres des Balkans, les Ottomans ne conservent
plus en Europe que la Thrace orientale.
En 1914, l’Empire Ottoman s’engage dans la Première Guerre Mondiale aux
côtés de l’Almagne.
En 1918, l’Empire Ottoman est défait (armistice de Moudhros)
et occupé par les Alliés.
De 1918 à 1920, l’ex-Empire Ottoman est morcelé et occupé par les Alliés.
En 1919, Mustafa Kemal entreprend de construire un Etat national turc à
partir de l’Anatolie.
En avril 1920, Mustafa Kemal est élu Président par la Grande Assemblée
nationale d’Ankara. Les Grecs, soutenus par la Grande-Bretagne, débarquent en
juin en Asie Mineure et en août, le sultan Mehmed VI signe le traité de Sèvres
imposé par les Alliés.
En 1922, les Grecs sont battus et signent l’armistice de Mudanya et Mustafa Kemal abolit le sultanat.
En 1923, le traité de Lausanne fixe les frontières de la Turquie. Arméniens
et Kurdes sont abandonnés par les Alliés qui les soutenaient. La République est
instaurée et Mustafa Kemal en devient Président et gouverne avec le parti
républicain du peuple. Il souhaite faire de laTurquie
un Etat laïc, moderne et occidentalisé.
En 1924, le califat est aboli.
En 1938 meurt Mustafa Kemal (dit Atatürk) et Ismet
Inönü devient Président de la Rébublique.
En 1947, la Turquie ayant gardé sa neutralité durant la seconde Guerre
Mondiale, bénéficie du plan Marshall.
En 1950, Menderes, à la tête du parti démocratique, accède au pouvoir et
rompt avec le dirigisme étatique en tolérant le retour aux traditions
islamiques.
En 1952, la Turquie adhère à l’OTAN.
En 1960, le général Gürsel prend le pouvoir et demeure Président de la
République de 1961 à 1966.
Entre 1961 et 1965, des gouvernements de coalition sont formés par Ismet Inönü.
Entre 1965 et 1971, des gouvernements de coalition sont formés par S. Demirel.
Entre 1970 et 1972, des troubles graves éclatent et l’ordre est restauré
par l’armée.
En 1974, B. Ecevit, Premier Ministre, fait
débarquer les forces turques à Chypre.
Entre 1975 et 1980, S. Demirel et B. Ecevit
alternent au pouvoir.
En 1980, l’aggravation des troubles causés par la double agitation des
Marxistes et des intégristes musulmans ainsi que par les séparatistes Kurdes,
provoque un coup d’Etat militaire dirigé par Kenan Evren qui devient chef d’Etat.
En 1983, les partis politiques sont à nouveau autorisés et un gouvernement
civil est formé par Turgut Ozal.
En 1987, la Turquie dépose une demande d’adhésion à la Communauté
Economique Européenne (CEE, c’est-à-dire à l’Europe).
En 1989, Turgut Ozal
est élu Président de la République et succède à Kenan
Evren.
En 1991, à l’issue des élections, S. Demirel revient à la tête du
gouvernement. La rébellion kurde s’intensifie.
En 1993 meurt Turgut Ozal
qui est remplacé par S. Demirel à la Présidence de la République et Mme Tansu Giller est nommée à la tête
du gouvernement. Elle met en œuvre une politique de fermeté face à la
radicalisation de la rébellion kurde.
En 1994 ; les élections locales révèlent une percée de l’islamisme.
[1] Jean-Michel Reynaud, « La laïcité, centre de l’Union »,
L’encyclopédie du Socialisme, 2003
mise à jour: 23 juillet 2009
droits d’auteur: Jérôme Pons
2005-2009
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