I - Duplexage
Le système radio-mobile GSM utilise une partie du spectre radio pour fonctionner. Ainsi, l’U.I.T. (Union Internationale des Télécommunications) lui a dédié 2 bandes fréquentielles : 890-915 MHz pour les liaisons montantes (ou uplink ou de la MS vers la BTS) et 935-960 MHz pour les liaisons descendantes (ou downlink ou de la BTS vers la MS). Pour communiquer sur le canal radio, la BTS et la MS associé se voient attribuer dynamiquement 2 fréquences porteuses pour les liaisons uplink et downlink (duplexage).
Chacune de ces 2 bandes de fréquences de 25 MHz est ensuite partagée en 124 canaux fréquentiels de largeur 200 kHz et les signaux émis des différents utilisateurs sont modulés autour des fréquences porteuses centrées en chaque canal. Un canal radio est caractérisé par sa fréquence porteuse et sa largeur de bande ( 200 kHz). Bien entendu, il faudra s’assurer que 2 cellules voisines n’utilisent pas les mêmes fréquences afin d’éviter les interférences.
Ces fréquences sont vendues aux opérateurs pour des sommes faramineuses et 124 canaux à répartir entre les 3 opérateurs actuels (SFR et Itinéris qui utilisent GSM à 900 MHz et Bouygues Télécom qui utilise DCS à 1800 MHz)ne suffisent pas. Le multiplexage temporel permet alors à différents utilisateurs de partager une même fréquence porteuse. Cette dernière transporte des intervalles de temps appelés slots d’une durée de 576.9 m s, chacun accueillant un élément de signal radioélectrique appelé burst (Figure 3). Sur une porteuse, les slots sont regroupés par paquets de 8 et forment une trame TDMA de durée 4.6152 ms. Chaque utilisateur utilise un slot d’une telle trame ; un canal physique est donc la répétition périodique d’un slot dans la trame TDMA sur une fréquence porteuse particulière issue du FDMA(Figure 5). L’allocation des slots s’effectue de façon statique à plein-débit (un demi-slot par trame TDMA) ou à demi-débit (un demi-slot toutes les deux trames TDMA) (Figure4).
IV - Saut de fréquence
Le saut de fréquence lent permet de lutter contre les évanouissements sélectifs et accroît les performances du réseau en cas de charge importante. Ici, le canal physique ne siège pas sur une seule fréquence porteuse mais utilise un ensemble de porteuses parcourues selon un certain ordre défini par une séquence de saut qui peut être cyclique ou pseudo-aléatoire.